Archive for juillet, 2012

BforBank ramène à 2% le rendement de son Livret d’épargne

mardi, juillet 31st, 2012

La banque en ligne BforBank abaisse le taux de base de son Livret d’épargne à 2% bruts à partir du 1er août contre 2,20% jusqu’à présent. Il ne s’agit strictement que du taux de base, l’offre promotionnelle à 5% pendant 4 mois est toujours valable jusqu’au 31 août 2012.

La filiale en ligne du Crédit Agricole, BforBank, annonce la baisse du taux de rémunération de son Livret d’épargne. Le 1er août 2012, il passera à 2% bruts, au lieu de 2,20%. Ce taux de base est celui qui s’applique en dehors des conditions promotionnelles dont ce Livret d’épargne fait souvent l’objet.

Aussi, faut-il rappeler qu’il s’agit d’une solution d’épargne souple et gratuite, où les sommes déposées restent disponibles à tout moment. Le Livret Bforbank se souscrit très simplement en ligne. Il requiert un montant minimum de 100 euros à l’ouverture et peut recevoir jusqu’à 4 millions d’euros d’épargne.

Rémunération de 5% pour les livrets ouverts avant le 31 août

La baisse du taux de base n’affecte pas l’offre promotionnelle en cours. La banque en ligne appliquera pendant 4 mois un taux annuel brut de 5% pour toutes les premières ouvertures de son Livret reçues jusqu’au 31 août 2012. L’offre est largement plafonnée à 100 000 euros d’épargne.

Au-delà de 100 000 euros et après le 31 août, les sommes seront rémunérées au taux de base du Livret de Bforbank, soit 2% à partir du 1er août.

Ces rémunérations reviennent à 3,025% nets pour le taux promotionnel et 1,21% net pour le taux de base en appliquant les prélèvements sociaux de 15,5% et le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 24%. Toutefois, le PFL peut être mis à l’écart s’il est plus avantageux pour l’épargnant de soumettre ses gains à l’imposition sur le revenu.

L’USH rappelle au gouvernement sa promesse de doubler le plafond du Livret A

mercredi, juillet 18th, 2012

Promesse de campagne de François Hollande, élu depuis Président de la République, le doublement du plafond du Livret A a suscité, depuis son annonce, de nombreuses réactions, notamment de la part des opposants à cette réforme, largement représentés par les banques, et, à présent, de celle de l’Union Sociale pour l’Habitat, qui dénonce cette « offensive ».

Des banques opposées à cette mesure

N’ayant pas tardé à faire connaître leur désaccord face à ce projet, les banques emmenées également par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, ont ainsi incité le gouvernement à faire preuve d’une grande prudence face à une telle décision afin de « ne pas déstabiliser le financement des entreprises, le financement des ménages, le financement de la dette publique ».

L’USH déterminée à prouver l’utilité d’un tel projet

Revenant sur le besoin de financement pour le logement social, l’organisation a alors indiqué qu’une telle décision ne devrait vraisemblablement pas déstabiliser les établissements financiers et que tous les fonds délivrés sous forme de prêts par la Caisse de Dépôts et Consignations et issus du Livret A et du LDD donnent ensuite lieu à la réalisation de travaux, qui créent donc de l’emploi sur notre territoire et non délocalisable.

Evoquant aussi une collecte supplémentaire confiée à la CDC, l’USH envisage alors de meilleurs résultats pour celle-ci et la création rendue possible, grâce à cela,  d’emplois prioritaires, pouvant prendre la forme de bonifications, avec la construction de logements très sociaux, ou bien encore la réalisation de travaux de rénovation énergétique.

La réforme du Livret A change d’objectif

dimanche, juillet 15th, 2012

La réforme promise par le candidat François Hollande était le doublement du plafond du Livret A. Or cette promesse électorale qui a largement contribué à l’élection du Président de la République voit désormais son objectif changer. Désormais, les Français sont soupçonnés d’avoir ouvert plusieurs livrets. A ce titre, un prochain décret va permettre aux banques de consulter au préalable le fichier Ficoba afin d’obtenir la fermeture des doublons.

Un contrôle préliminaire avant ouverture

Le gouvernement socialiste s’appuie sur le rapport annuel de l’Observatoire de l’épargne réglementée pour publier un décret permettant aux banques de vérifier si leur client n’a pas déjà ouvert un livret A dans un autre établissement. Cette nouvelle procédure permet notamment de contacter l’administration fiscale, plus précisément de lui demander de consulter le fichier Ficoba, avant toute ouverture d’un livret A. En effet, en 2011, la Banque de France enregistrait 61,6 millions de Livrets A, soit presque un livret par habitant. Ce chiffre étonnamment important est la preuve que de nombreux Français détiendraient plusieurs livrets simultanément. Or, jusqu’à présent, les banques ne pouvaient avoir cette information sensible qu’après l’ouverture du compte épargne. Aujourd’hui, le gouvernement s’empresse de mettre de l’ordre, et demande la consultation du ficher antérieurement à l’ouverture d’un livret A.

Cette mesure entre dans le cadre de la loi du 4 août 2008, laquelle instaurait déjà une amende de 2% de l’encours détenu frauduleusement. Or, comme de nombreux livrets A sont ouverts à la naissance, puis oubliés, cette loi écartait la sanction dans les cas où l’encours ne dépassait pas 50 euros. En revanche, la liste de personnes ayant un livret A est enregistrée dans le fichier Ficoba. Sa consultation préalable par les banquiers, évitera désormais, les détentions multiples.

La loi de doublement du plafond du Livret A se transforme en décret pour surveiller l’épargne des Français

Finalement, le gouvernement s’attache davantage à contrôler les Français sur leur nombre de livrets plutôt qu’à leur offrir une solution plus large d’épargne et acquiesce aux demandes des banques, le suppliant de sauver les fonds de l’assurance vie. Dans ce sens, Pierre Moscovici, le ministre de l’économie du gouvernement Ayrault déclare ne pas vouloir « déstabiliser les acteurs concernés ».

En effet, le gouverneur de la Banque de France signale que les fonds nécessaires au financement du logement social, motif invoqué au doublement du plafond du Livret A, couvrent aujourd’hui 156% des besoins. Il serait alors inutile de « neutraliser » des fonds en doublant le plafond du livret A, dès lors que le problème majeur du logement social tient davantage dans l’absence de fonciers disponibles.

Le PEL : présentation et actualités

vendredi, juillet 13th, 2012

Le Plan d’Epargne Logement (PEL) est une solution d’épargne – établie sous conditions – afin d’obtenir un prêt pour un achat immobilier. Il est assorti d’une prime d’état, dont la hauteur dépend des intérêts acquis pendant la période d’épargne et des travaux effectués.

Conditions. Accessible à tous, à raison d’un par personne, le PEL est conditionné par un versement de base d’au moins 225 € et d’une alimentation annuelle de 540 € minimum, soit 45 € par mois. Plafonné à 61 200 €, il est naturellement possible d’effectuer des variations dans le montant des versements, qui peuvent être réguliers ou exceptionnels. La somme, ainsi épargnée, est bloquée – sans retrait possible – pendant une durée de 4 ans et peut être prolongée jusqu’à son 10ème anniversaire. Au-delà, le souscripteur de ce produit ne peut plus réaliser de versements. S’il peut continuer de toucher des intérêts pendant encore 5 ans, il perd ses droits au prêt et à sa prime d’état, à l’issue des années additionnelles : le PEL devient donc un compte épargne soumis à la fiscalisation en vigueur. Pendant toute la période d’épargne, le taux de rémunération reste identique et s’établit au pourcentage en vigueur au moment de la souscription. Actuellement, il est de 2,50 % net.

Fiscalité. En termes de fiscalité, le PEL est soumis uniquement aux prélèvements sociaux. Pour les produits souscrits avant le 28 février 2010, cette ponction est effectuée aux 10 ans du plan, puis, ensuite, tous les ans, jusqu’à sa fermeture. Pour les PEL signés après le 1er mars 2011, le prélèvement est fait chaque année sur les intérêts et, à son douzième anniversaire, ces derniers sont aussi soumis à l’impôt sur le revenu.

Prêt Epargne Logement. Suite aux quatre premières années du PEL, il est possible de demander un Prêt Epargne Logement qui clôturera automatiquement votre placement. Le montant accordé – au maximum, et dans la limite de 92 000 € – dépend des intérêts acquis pendant la période d’épargne et s’établit, également, en fonction de la durée de remboursement du prêt, qui est comprise entre 2 et 15 ans. Enfin, cette solution de crédit est à taux fixe, dont le pourcentage est actuellement de 4,20 %, depuis le 1er août 2003. Attention, la réforme du 1er mars 2011 a conditionné l’octroi de ce prêt à l’acquisition / travaux, uniquement pour une résidence principale.

La prime d’état. Parallèlement au Prêt Epargne Logement, le PEL ouvre les droits à une prime d’état dont le montant s’élève au 2/5ème des intérêts acquis pendant la période d’épargne, dans la limite de 1 525 €. Pour les produits ouverts après le 1er mars 2011, ce « coup de pouce étatique » n’est délivré que pour un prêt supérieur à 5 000 €. Il est plafonné à 1 000 €, mais peut être rehaussé à 1 525 € dans le cadre d’un achat immobilier respectant certaines normes énergétiques. Par ailleurs et depuis cette date, les prélèvements sociaux sont directement ponctionnés avant son versement.

La réforme du PEL, initiée par Christine Lagarde, à la fin de l’année 2010, a apporté quelques modifications significatives à ce placement, afin de mieux s’inscrire dans « les conditions de taux d’intérêt du moment » souligne, le ministère de l’Économie. Tous les produits souscrits depuis le 1er mars 2011 bénéficieront d’un taux d’épargne plancher de 2,50 %. Et, chaque année, la Banque de France (et non plus, le Ministère de l’Economie et du logement) calculera le nouveau taux, en tenant compte des évolutions économiques.