Premier rapport positif de l’Observatoire de l’épargne

Le rapport mis en place par l’Observatoire de l’épargne témoigne d’une nette augmentation de l’intérêt des français pour le livret A. En effet, comme le démontrent les chiffres, ils sont près de 59,9 millions a avoir privilégié ce type d’épargne. Les encours de ces nombreux livrets étaient estimés en 2009 à 183,4 milliards d’euros. On remarque donc une augmentation de 11% des encours.

La population aurait tendance à privilégier des établissements historiques pour leurs placements. Ainsi, la Banque Postale et le Crédit Mutuel ont récolté 153 milliards d’euros sur les encours de l’année dernière. On craignait un désintérêt pour ces distributeurs depuis la  liberté de concurrence : alors qu’ils détenaient le monopole du livret A, ils ont dû le partager. Mais pour les nouvelles banques, la collecte ne représente que 18% du chiffre totale.

Le livret A a toujours été le placement favori des français, et cet engouement ne va pas s’arrêter là puisque son taux de rémunération qui était de 1,25% va s’élever à 1,75% d’ici le 1 août. Tous ces avantages poussent certaines personnes à l’excès : le multi-souscription. Alors que depuis 2009 il est interdit de posséder plus d’un livret d’épargne fiscalisé, une partie des épargnants en possède 2 voire 3. Surpasser cette loi entraine une amende qui n’a pourtant jamais été appliquée.

Si tel est votre cas, il vous sera demandé de régulariser votre situation. Dans les temps à venir, un fichier central devra être consulté par les banques avant toute souscription à un livret d’épargne afin de déterminer si le client n’en possède pas déjà un. Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France reste optimiste malgré les difficultés à venir : « Le processus est compliqué à mettre en place, cela se fait peu à peu ». Il faut savoir que la sanction s’élève à 2% de l’encours du ou des livrets supplémentaires.

Pour la question du taux de centralisation, l’Observatoire ne s’est pas encore prononcé. Ce taux permet d’alimenter les fonds centralisés qui servent à financer les logements sociaux et les projets ayant un intérêt général. Les fonds préservés au sein des établissements bancaire doivent être utilisés afin de financer les emprunts des PME. Ceux-ci sont peu nombreux mais vont certainement augmenter du fait de la situation avantageuse du livret A.

Maëva de Boisvilliers

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