Mettre son épargne au service des autres

Dans le contexte de crise actuelle, la solidarité apparaît comme un moteur essentiel au développement de la société, c’est pourquoi il est important d’aider les associations, cette démarche pouvant être effectuée de manière directe, par l’envoi d’un chèque, ou bien encore, depuis quelques années maintenant, par l’intermédiaire d’un produit bancaire, certaines enseignes offrant, en effet, aujourd’hui la possibilité de procéder à l’ouverture d’un livret d’épargne solidaire.

Particulièrement adaptées aux épargnants souhaitant faire preuve de générosité ou, tout simplement, bénéficier des avantages offerts par le législateur, en matière de dons, dans la mesure où ceux-ci restent déductibles du revenu fiscal à 66 %, dans la limite de 20 % de l’assiette de l’impôt sur le revenu, l’excédent pouvant, quant à lui, être déduit, durant les cinq années suivantes, ces solutions représentent ainsi, pour un certain nombre de personnes, une solution intéressante.

Fonctionnant comme un livret d’épargne classique, ces formules permettent donc de disposer d’un placement rémunéré et sécurisé, la seule distinction avec les investissements plus traditionnels étant qu’une part variable des gains générés par ceux-ci se trouve être reversée à une association déterminée, permettant à l’épargnant de se voir fournir un reçu fiscal afin qu’il puisse bénéficier des abattements prévus.

Disponibles aujourd’hui auprès de cinq enseignes seulement, représentées par le Crédit Coopératif, le Crédit Industriel et Commercial, la Mutuelle d’Assurance des Instituteurs de France, la Banque Privée Européenne et la Société Générale, ce type de placements d’épargne tend progressivement à se multiplier, ceux-ci constituant, pour l’épargnant, un moyen simple et efficace de réaliser un don, et un argument commercial efficace, pour les établissements qui les distribuent.

Afin de remplir au mieux ses objectifs, l’épargnant souhaitant recourir à ce genre de livrets doit cependant étudier l’ensemble des offres qui lui sont proposées, certaines s’avérant être, en effet, moins souple dans leur utilisation, laissant, par exemple, apparaître un taux de versement, à l’association concernée, fixé à l’avance, à l’image du Livret Agir, élaboré par le Crédit Coopératif, alors que d’autres donnent l’opportunité de choisir entre plusieurs paliers, ou bien encore de fixer librement le montant de ces versements.

Le choix de l’organisme bénéficiaire peut aussi constituer un critère de sélection déterminant, auquel il convient d’attacher une attention toute particulière, puisqu’un certain nombre de contrats ne permettant pas de déterminer soi-même l’association souhaitée, alors que d’autres offrent bel et bien la possibilité de sélectionner l’un des organismes figurant sur une liste préétablie, le plus souple, en la matière, restant le Livret BFM Avenir, proposé par la Société Générale, avec une liste de 31 associations.

Restant soumis au même régime d’imposition que les autres livrets d’épargne non réglementés, ces placements solidaires constituent une bonne alternative pour les épargnants à la recherche d’un complément à un Livret A, ou à un Livret de Développement Durable, parvenu à son plafond de dépôts, leur rémunération, diminuée par le don aux associations, se trouvant, en effet, compensée par les avantages fiscaux procurés, apportant ainsi, au souscripteur, la satisfaction de réaliser une bonne action, tout en lui permettant de se procurer un rendement garanti, pour l’ensemble des fonds investis.

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